Journal de maternité #13 : Quatrième moisversaire

Aujourd’hui, nous sommes le 10 avril 2016. Il y a quatre mois tout pile, nous sommes passés d’un couple à une famille de trois entités. Cela fait maintenant plus de 100 jours qu’on partage notre vie avec un petit bébé qui grandit bien vite.

A la fois beaucoup, à la fois peu

Quatre mois, dans une vie, ce n’est rien du tout. Mais en même temps, quatre mois avec un bébé c’est une période qui passe à la vitesse de l’éclair mais une période durant laquelle on prend notre temps. Quatre mois de journée qui peuvent être très longues, tout comme les nuits, mais qui s’enchainent à un rythme effréné. Parfois je ferme les yeux, je revis des moments de mon accouchement, et j’ai l’impression que c’était il y a juste quelques jours, sauf que le petit bébé de 48cm pendu à mon sein a pris 10 cm depuis ce jour et pèse son poids. Son éveil, et sa poigne me rappelle le temps passé depuis ce jours.

Pendant ces quatre mois, j’ai douté, j’ai pleuré, j’ai ri. J’ai parfois retenu mon désarroi et ma colère, il faut dire qu’au bout d’un moment une fatigue certaine s’installe. Mais j’ai surtout aimé comme jamais, et ce n’est pas prêt de changer. Avoir une fille me fait changer de regard sur le monde, oui même sur les passages piétons où il est bien galère de passer avec une poussette.

Le temps des changements

Mais quatre mois, c’est aussi le temps des changements. On est passé des timides gazouillis à des areuh et autres bruits langue à l’air très audibles, et ce même à 5h du matin. Quand la pipelette démarre ses petits discours, ce n’est en général pas pour juste deux ou trois minutes, non, elle blablate, et elle blablate. A tout le monde, vers nous, vers les chats, vers les peluches, à sa sucette. Récemment, à 5h du matin donc, après avoir pris une bonne tétée, et après avoir eu les fesses bien sec, voici que bébé dans son lit se met à gazouiller pendant je ne sais combien de temps, sans interruption. Du coup, on était réveillés à l’entendre via le babyphone et via le couloir malgré la porte de sa chambre fermée. Non rassurée vous, elle n’est pas parquée, mais on ne tient pas à ce que les chats aillent faire des bêtises dans sa chambre la nuit. D’ailleurs, on lui a laissé la plus grande des chambres.

De plus, madame commence à tout mettre à la bouche pour mâchouiller, sûrement avec ses bourgeons dentaires qui la titillent, mais quand c’est mon doigt qui y passe au moment de lui essuyer la bave, je peux vous garantir qu’elle n’y va pas de mâchoire morte. Elle mâchouille avec une force que je ne pensais pas. C’est à la fois mignon et à la fois la preuve que bébé grandit.

Le temps des rituels

Si nos journées respectent le rythme de bébé, on a réussi à mettre en place quelques rituels dont deux que j’apprécient énormément, le lever et le coucher. Voir cette petite bouille qui vous sourit de bon matin et commence à tendre les bras lorsque vous la sortez du lit, le petit câlin, la tétée câlin, les jeux sur la table à langer c’est un grand moment de complicité.

Puis vient par la suite, le rituel du coucher. Là aussi, quand on sent que l’énervement dû à la fatigue arrive, direction le bain ou la toilette de chat dans la chambre, puis quelques jeux tendres pour se mettre en pyjama avec massage sur tout le corps, puis tétée gros câlin et petite histoire. Bon, il est vrai que les histoires sont des petits livrets My Little Pony, qu’elle tente d’agripper et qu’elle tente aussi de jeter quand je ne le tiens pas assez fort. Ensuite au dodo, câlin à nouveau, surtout au niveau du front, et hop, dodo time.

Enfin, c’est bien de s’épancher sur tout ceci, cela m’évite de penser à demain et au rendez-vous vaccins chez le pédiatre. D’ordinaire je n’aime déjà pas les rendez-vous chez le pédiatre, mais celui-ci, je l’appréhende pas mal, d’ailleurs je m’en vais noter toutes les questions que j’ai à lui poser. Bonne journée à vous !