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Journal de maternité #2

Journal de maternité #2 : Premiers jours d’une maman débutante

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Il y a quelques jours, on m’avait dit que ma vie allait changer, et cela s’est avéré vrai. Cependant, les premiers jours d’une maman débutante sont complètement déroutants et je ne pensais pas que tout se déroulerait de la sorte, m’attendant à bien pire très souvent. Alors, pour celles qui peuvent avoir des questions sur les premiers jours de vie en compagnie de bébé, ou qui sont curieuses de ce que l’on peut ressentir, voici quelques mots que j’aimerais adresser à ma fille, même si elle est encore bien trop petite pour les comprendre.

« Petite Helena,

Voilà maintenant un peu plus d’une semaine que tu as fait interruption dans nos vies. Au début, j’étais un peu sonnée, un peu perdue, et je dois te l’avouer, je n’avais aucune idée de comment m’occuper d’un bébé en dehors des grandes lignes générales. Heureusement, le personnel de la maternité, pas intégralement, mais une partie du moins, a été génial et m’a permis d’en apprendre plus sur toi, sur notre relation, les soins à t’apporter.

Dès les premières heures, je n’ai plus voulu te lâcher, ni des bras, ni du regard. Je scrutais le moindre de tes détails, et encore aujourd’hui, je le fais à la moindre occasion, tu changes tellement vite. On a appris à se connaître, peu à peu, j’ai appris à te donner le sein pour te nourrir, et même si ce n’est pas évident les premiers temps, j’ai voulu m’accrocher pour te garder encore un peu plus auprès de moi. Oui, je ne veux pas te quitter, après neuf mois d’osmose c’est encore trop dur. On était épaulées, pour les soins, pour le bain, et c’est comme si on vivait ces quelques heures dans une bulle, où la famille venait nous rendre visite. Puis on est rentrées à la maison, retrouver papa.

C’est là que j’ai compris que ça n’allait plus être la même histoire. Dès la première nuit, tu n’as plus voulu quitter mon sein, les odeurs nouvelles, les bruits, l’environnement, si moi j’étais de retour à la maison, toi tu étais perdue. Les heures passant, sans dormir, j’ai pleuré, beaucoup, je pensais que c’était dur. Tu pleurais de plus en plus fort, et je ne savais pas quoi faire pour te soulager, alors tu as finis ta nuit dans mes bras. Je n’ai pas dormi, mais toi oui, et c’était le principal. Le jour se levant, les choses ont commencé à s’éclaircir, et la sage-femme m’a beaucoup aidé et m’a surtout rassurée.

Elle m’a fait découvrir plein d’astuces pour que tu prennes mieux le sein, pour les soins, pour nos moments rien qu’à nous, pendant qu’elle me faisait un petit check-up, parce que mine de rien, maman aussi a besoin de soins. Au fil des heures, on a appris à se découvrir, tes pleurs variés, tes mimiques. On s’apprivoise peu à peu. La nuit suivante a été bien plus calme, car tu as commencé à trouver tes marques et tu as pu dormir dans ton lit, même si je n’étais pas très loin. J’ai alors pensé voir la lumière au bout du tunnel.

Et c’est vrai, mes journées s’organisent en fonction de toi. C’est toi qui me maintient. Je dors quand tu dors, je prends du temps de réflexion quand tu es au sein, et je t’observe encore et toujours. Tu changes tellement vite. En une semaine, tu as déjà dépassé ton poids de naissance, la cantine est bonne on dirait, et ça me rassure. Si je pensais être au fond du seau, il n’en est rien. Passé la soirée je suis épuisée, mais tu nous laisses quand même dormir par cycle de 2h30 jusqu’à 4h30 parfois, et je ne pensais pas ça possible après tous les témoignages de femmes qui sont débordées par les bébés. J’aime prendre mon temps pour te changer, m’appliquer pour te faire tes soins, avec la plus grande des délicatesse que je ne pensais pas avoir. J’aime voir tes yeux grands ouverts. Mais surtout ton sourire. Tu sais, après un bon repas, je te garde dans mes bras, et à moitié dans les bras de Morphée, tu nous offres des sourires aux anges qui me font sourire et me donnent un immense baume au coeur, me faisant oublier quelques contractions résiduelles qui surviennent en fin de tétée. J’aime quand tu pleures juste pour venir te blottir contre mon torse, dans mon gros gilet, sur le fauteuil ou le canapé, et dans ces instants là, le temps pourrait presque s’arrêter. Tu sais, tu m’as aussi fait pleurer de joie, juste en te regardant, parce que je n’ai jamais été fière de quoi que ce soit dans ma vie, jusqu’à toi, te tenir contre moi, ne pas abandonner, oui, ce jour-là, j’ai pleuré des larmes de joie qui ont eu du mal à s’arrêter.

Alors, oui, c’est vrai que parfois, tout n’est pas rose, mais jamais je n’aurais cru aimer autant un si petit être. Jamais je n’aurais pensé trouver la force de te porter à bout de bras malgré la fatigue de la première nuit. Jamais je n’aurais pensé surmonter les élancements des crevasses en sortie de maternité tellement ils nous forment bien à l’allaitement. Jamais je n’aurais osé porter aussi souvent un petit bouchon aussi fragile. Et pourtant, chaque jour qui passe, tu ne le sais pas mais tu me rends plus forte, et je t’aime encore plus. Tu sais, parfois, pour ne pas te réveiller, je reste à distance pour te regarder dormir si paisiblement via le babyphone. Oui j’ai du mal à te lâcher, je te l’ai déjà dit. Notre aventure ne fait que commencer c’est certain, mais je ne te remercierai jamais assez pour cette force que tu fais grandir en moi. Mais, je ne serai jamais loin de toi c’est certain, je ne pourrai pas m’éloigner de toute façon. Oui, une longue histoire s’écrit au fil du temps, dont tu es l’héroïne, jolie Helena.

A toi, pour toujours »

Ces mots ne vous diront peut-être pas grand chose, mais quand on déborde d’amour, c’est parfois difficile de l’exprimer ou le montrer à un si petit bouchon. Je pourrais lui dire, mais elle ne le comprendrait pas, alors j’essaie de lui montrer. Franchement, même si c’est parfois compliqué, cette première dizaine de jours a été plus facile à passer que ce que je m’imaginais. En fait, on imagine souvent le pire, mais il ne faut pas se laisser abattre ou partir pessimiste. On a tous des histoires différentes, mais un point commun, un amour qui nous pousse plus loin. Chères futures mamans, ne baissez pas les bras, jamais, on arrive à tout si on le veut.

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alexandra
alexandra
7 années il y a

ouah c est joliment écrit tout ça et je me retrouve dans tout ce que tu dis les premiers mois sont assez difficiles, les premières semaines pour l allaitement plusieurs fois je me suis demandée si j allais tenir ou pas entre fatigue et douleurs mais une fois la douleur passée les tétées restent un moment privilégié et à bientôt 4 mois je me régale encore de la regarder quand elle est blottie contre moi!! pour le manque de sommeil j ai passé le premier mois à faire des nuits blanches, c est très très dur mais ce qui me… Lire la suite »

Loreleï
7 années il y a

c’est magnifique et ça me parle énormément <3
bisous