Le confinement aura donné beaucoup d’envie d’espace aux familles, ou confirmé cette envie à d’autres. Nous faisons partie de la seconde catégorie. Avoir une maison avec un petit (ou grand) bout de jardin, à soi, pour la famille.
Une maison de famille, un rêve en milles couleurs
J’ai toujours grandi en appartement. Par chance, ma grand-mère avait une petite maison de ville avec quelques petites dizaines de mètres carré de jardin et une petite cour bétonnée, juste en face de notre appartement en ville. Je passais donc beaucoup de temps chez elle, à m’inventer des histoires entre les géraniums, à faire du patin dans la cour ou du vélo dans la rue (même s’il serait impossible de jouer dans cette rue de nos jours).
Vivre en appartement avec une terrasse représentait déjà un apport extérieur pour moi, et lors du confinement, cette terrasse a pas mal servi pour notre fille qui grandit et grandit et grandit. Mais malheureusement, ce n’est pas suffisant pour nous maintenant. J. ayant vécu presque 20ans en maison avec grand jardin et vue sur les collines environnantes, le manque se fait sentir. Alors depuis quelques mois, on se prend plus sérieusement à rêver d’avoir notre propre maison. Pouvoir aller dans le jardin, flâner, faire son potager, courir, sauter, jouer au ballon.
Car mine de rien, bien que notre appartement soit assez grand, haut, lumineux et autres avec deux terrasses (dont seulement une exploitée), vivre en appartement n’est pas l’idéal. Pour nos chats et H., on est dans l’obligation de ne pas ouvrir les fenêtres donnant sur le vide en grand. Sous peine de la voir se pencher, ou rattraper les chattes prêtes à sauter. Du côté du sol ce n’est pas mieux, c’est dur pour un enfant de ne pas sauter, courir, faire l’hippopotame, jouer au ballon tout le temps, car les voisins du dessous seraient gênés. Heureusement, pour l’instant, l’appartement du dessous est vide car à vendre. Mais ce n’est que temporaire.
Une liberté qui a un prix
Sauf que cette envie de gagner en qualité de vie a un prix. Le confinement nous a clairement confirmé notre idée de partir. Nous éloigner de la ville, pour gagner en quiétude, améliorer notre qualité de vie, et avoir notre maison avec jardin. Comme beaucoup de famille vivant en appartement me direz-vous. Mais cela n’est pas aussi facile que d’y penser.
Ecumer les sites immobiliers, se prendre à rêver sur telle ou telle maison, mais penser au budget n’est pas choses facile. Bien que nous ne vivions pas en banlieue de Paris ou Lyon proposant des marchés immobiliers impossibles. Une maison, c’est pas comme acheter la baguette au boulanger du coin. Chacun a ses goûts, rénovation, maison neuve, petits travaux, étage, plain pied, nombre de chambres, bureau pour J… Le premier pas est de ce mettre d’accord sur la recherche, et le produit recherché. S’en accompagne la recherche du secteur. Pas trop loin de mon travail en ville, bien couvert par un très haut débit ou la fibre pour J. qui en a besoin de son travail, avec un joli jardin/terrain.
Et là, c’est la petite douche froide : les prix. Soit trop cher pour permettre les petits travaux à faire de remise au goût, soit trop cher car ce sont des ruines à réhabiliter (même si au final ça représente un rêve). On pourrait se poser la question d’une construction, mais les terrains sont souvent petits, les maisons les unes contre les autres, et puis payer un loyer en même temps que la construction, ça pique pas mal.
Un rêve à long terme
Maintenant, c’est un rêve à long terme. Se lancer dans l’aventure, trouver le genre de bien qui pourrait nous correspondre, se faire accepter un prêt suffisant pour s’offrir un lieu de vie. Tout ne se fait pas en un jour, une semaine, un mois. Sauf si bien sûr le budget est très large et s’y prête les yeux fermés, ce qui n’est en aucun cas notre situation.
Alors on continue à rêver, à tenter de se projeter, on sait qu’on se lancera rapidement, mais je me dis que si on anticipe un budget ridicule, des refus, ou autres, au moins, on sera moins déçus au moment de faire notre réelle recherche. Cela peut paraître pessimiste, mais quand on voit apparaître dans les inspirations sur les réseaux sociaux des superbes maisons, ou qu’on voit les émissions de rénovation à la télé, il est facile de rêver d’avoir une belle maison pour sa famille, sans penser luxe, mais juste belle et confortable. Imaginer voir son enfant s’épanouir dans un jardin, au contact de la nature, recevoir les amis lointains pour quelques jours, la famille. On a hâte, j’en rêve, mais la mise en application se révèlera longue et houleuse.
Et vous, vous vivez en maison ?