Alors que nous connaissons tout Netflix pour ses séries, ou même pour certains films, il est à noter que ce service propose également un bon petit choix de documentaires très intéressants. Parmi les derniers venus, nous avons Cowspiracy, un film-documentaire qui mérite l’attention du plus grand nombre. Pour ceux qui oserez dire « oui mais Netflix c’est payant – bla bla bla » n’oubliez pas que tout le monde dispose d’un mois d’essai gratuit sans obligation de souscrire à l’un de leurs forfaits par la suite. Il n’y a donc AUCUNE raison de ne pas profiter de ce film pour se cultiver et ouvrir les yeux sur les dangers encourus par notre planète suite au réchauffement climatique, aux émissions de gaz à effet de serre, dus à l’exploitation des énergies fossiles, des actions de l’homme qui grapille des terres pour son propre profit, l’élevage industriel poussé au delà des limites des poumons et du coeur de notre Terre.
Une vérité qui dérange
Ce titre n’est en rien choisi au hasard. C’est suite au film-documentaire d’Al Gore Une vérité qui dérange que Kip Andersen s’est senti obligé de réfléchir sur le destin funeste de notre planète et de réfléchir à comment palier à cette situation. Aidé par Keegan Kuhn (musicien de xTrue Naturex qui signe la bande son et réalisateur), il part donc en quête d’une vérité, celle qui dérange, celle que l’on garde secrète, le plus grand secret derrière le réchauffement climatique entre autre.
Au fil de son enquête, Kip va se retrouver confronter au fait que l’élevage industriel est la première cause de déforestation, d’émission de gaz à effet de serre, de grignotage de terres viables, et autres super-problèmes que Dame Nature rencontre, comme la disparition d’espèces animales, la consommation d’eau, et les dead zones (zones mortes de notre planète). En chemin, il tentera de savoir ce que pense les grandes organisations écolos mondiales, Greenpeace en tête de liste, en se heurtant à beaucoup d’obstacles, et surtout beaucoup de tabous et de sujet qu’il ne faut pas éviter. Le gouvernement, les porte-paroles, les présidents de ces organisations, ainsi que des professeurs, et d’autres intervenants présentent leur point de vue, mais cet élevage reste très souvent le sujet non-abordé en première intention. Enfin, Greenpeace ne veut même pas se mouiller. Bah oui, la vérité fait mal et dérange.
Pas de cascade d’hémoglobine et maltraitance mais des chiffresqui font mal
Ce qui est bien dans ce film, c’est que l’on comprend le danger auquel s’exposent certains intervenants, mais on se prend aussi les pinceaux dans les chiffres énoncés tout au long de ces 91minutes. Honnêtement, on a droit à quelques images dures (comme l’abattage d’un canard, ou certaines conditions d’élevage), mais rien de très atroce et le film se regarde jusqu’au bout. Cependant, si vous êtes un peu attentifs à l’écologie et que vous avez besoin de chiffres pour vous rassurer, là, vous risquez de vous sentir mal.
Kip n’a pas peur d’évoquer que 55% de l’eau est consommée par le bétail contre 5% pour l’usage domestique humain aux USA, que 51% des gaz à effet de serre sont produits par l’élevage, et bien d’autres chiffres encore. Il n’est pas le seul à appuyer ces études, et même s’il s’aventure dans des fermes d’élevage « durables’ il se rend bien comprendre que rien n’est durable du tout. Surtout quand on voit la quantité d’eau ou de céréales nécessaires pour l’élevage alors que certaines populations manquent de ces denrées.
Un constat alarmant avec peut-être une solution
L’auteur de ce reportage se rend alors bien compte qu’il faut que l’homme change ses habitudes alimentaires. Mais comme dit au début du reportage, changer un comportement n’est pas si facile. Ainsi, la dernière partie est consacrée au revirement de Kip vers l’alimentation Vegan, ses bienfaits, avec de rapides interventions de personnes compatissant à ce mode de vie. Cette partie nous avoue qu’il faudrait que la planète, enfin ses habitants, se tourne vers le veganisme pour avoir une chance de survie face à la situation à long terme. Mais…
Cette partie n’oblige en aucun cas les spectateurs à prendre son partie, bien que ce soit en général très hypocrite de ne pas se poser de question. Mais les interventions sont parfois rapides, et Kip prend pour acquis que tout le monde peut comprendre les produits à utiliser ou même la définition du véganisme, chose qui n’est pas innée pour la majeure partie des gens, et quelques précisions n’auraient pas fait de mal. On a tout de même droit à un doc qui avoue être végétalien et que le végétalisme n’est en aucun cas un frein à une mauvaise santé (et ce même pour les femmes enceintes et les bébés).
En tout cas j’ai clairement apprécié la démarche et la sincérité de Kip, et les sujets évoqués par ce documentaire. On peut également remercier notre bon vieux Jack du Titanic alias Leonardo DiCaprio pour avoir ce documentaire sur Netflix. Et surtout je vous encourage à y jeter un oeil, ça ne fait pas de mal de se cultiver un peu.
Du jour où je suis tombé sur ton article, j’ai regardé ce documentaire, et là… Tout à basculé ! J’ai commencé doucement à devenir végétarien, pour aujourd’hui être végétalien à 90%. Les 10% restant étant des oeufs, provenant des poules de mes parents. 10 petites poules qui gambadent toute la journée dans 300m2 de terrain entièrement dédié pour elle, qui vont fertiliser le potager, chassent les serpents et leur offrent des oeufs tous les jours. 10 petites poules qui ne sont pas tuées car elles produisent moins avec le temps, elles vivent leur petite vie tranquille et s’éteindront tranquillement. Assez… Lire la suite »