Le titre pourrait amener à sourire voire même à rire, mais le quotidien d’un végane est parfois ponctué de plein de petites aventures. On peut en avoir des bonnes comme des mauvaises. Je ne rentrerai pas dans les questions d’éthique dans cet article, ni du pourquoi je suis végane, sujet déjà abordé. Je vais juste rapporter tous ces petits trucs que bien des véganes rencontrent dans leur quotidien.
D’ailleurs, si vous avez des petites anecdotes à ce sujet n’hésitez pas à les partager !
Faire les courses
Oh mon cochon ! (Quoi comment ça c’est spéciste ?) Faire les courses… Ce moment qui n’est déjà pas en soi très agréable mais qui peut vitre devenir un calvaire. Quand on est végane, on a notre petite liste de produits déjà testés et approuvés, mais lorsque la rupture de stock survient, c’est le drame. On se retrouve dans l’obligation d’éplucher les étiquettes car vous pouvez me croire qu’on trouve du lait en poudre ou des blancs d’oeufs en poudre un peu partout, ou encore de la gélatine (jusque dans les mousses 100% fruits – ou pas). Du coup, si vous faites les courses avec moi, ne vous étonnez pas si mon premier réflexe et de retourner la boîte pour chercher la composition. Et cela est de même pour les produits cosmétiques.
L’hystérie du logo
Toujours dans les rayons, après avoir épluché des dizaines de produits, par hasard, on prend un produit… Et là… On se retrouve face à un produit estampillé Vegan / Végane. C’est un peu le moment où tout passe au ralenti, le vent vous porte et vous vous sentez l’âme d’un conquérant ayant rempli sa mission. Je n’exagère qu’un tout petit peu. Franchement tomber sur ce genre de produit, c’est un peu trouver le Graal. Bien entendu, certains pinailleront que tel ou tel produit noté vegan contient de l’huile de palme. Mais franchement, on est tous quand même bien content de tomber sur des produits déjà prêts à consommer. Genre la glace DF Mavens Chocolate Almond Fudge chez Picard que l’on ne trouve plus mais heureusement Carrefour s’y met avec la gamme Swedish Glace ou encore Amy’s.
Car oui, il y a toujours des gens qui pinaillent. Toujours. (Coucou les #teamgranola et anti #teamgranola).
Et pour la salle de bain ?
Bouh, toujours des complications ? Et bien non, en général, le bon petit végane reste fidèle à ses petites marques notées véganes sur l’emballage (oui des emballages sorry), ou peut parfois faire des écarts sur des produits que telle ou telle personne conseille et dont il a vérifié le côté à minima cruelty free s’il ne peut en être autrement. (Non tout n’est pas Cruelty Free en Europe, les produits finis oui les produits premiers non).
Mais là encore, on se retrouve parfois face à de belles découvertes, comme de grandes déception. Genre le shampoing dont tu attends beaucoup mais qui en fait te laisse une choucroute grasse emmêlée comme jamais. Et parfois, le bon produit dont l’odeur te fait voyager sans aucune cruauté alors que ton voisin utilise toujours du axe enrichi en graisse bovine qui te brûle le nez et la peau des lapins.
Après la douche la cuisine
TIME TO PLAY (the game?).
Là on entre sur le terrain de jeu du végane. Jeune padawan ou grand maître végane, il y a toujours matière à se faire plaisir en cuisine. Associer de nouvelles saveurs, se bagarrer pour savoir si on met du guacamole ou du houmous à table, découvrir des nouveaux fruits et légumes (oui oui). C’est toujours un bon moment, même si parfois, la simplicité du steak pâtes soit un peu hors de portée (quoique… un steak de haricots rouges à la moutarde fait toujours son effet).
On s’échange tous des recettes. On teste. On réussit. On échoue et parfois c’est très drôle. Et surtout, on mange bien et comme des gros ogres en jour de grande faim. Car oui le végane ne mange pas que de l’herbe et ne suce pas que des cailloux (d’ailleurs ça abîme les dents à force). La fierté du végane ? Prendre son petit plat en photo pour montrer au monde qu’on a pas besoin de mettre un cadavre dans son assiette pour bien manger. Et saliver devant les photos des autres, ça aussi c’est une autre spécialité. Ce que je préfère ? La pâtisserie et trouver des astuces pour ne pas utiliser d’oeuf ou autre pour réussir les mêmes desserts / gâteaux, et la plupart des gens s’y voient que du feu.
Mais tu sors des fois ?
Il arrive parfois que le végane mette le nez dehors, histoire d’aller chercher son herbe et ses cailloux.
Blague à part. Ce n’est pas parce qu’on est végane que l’on vit au sein d’un cercle fermé ou qu’on devient asocial et qu’on ne sort jamais. Il est toujours possible de sortir avec des amis et pouvoir manger un truc végétalien dans un restaurant en bonne compagnie. D’ailleurs ce n’est pas le nombre de restaurants véganes ou proposant des options véganes qui manquent, et oui, même si l’on n’habite pas à Paris.
Il est très agréable d’apprendre l’ouverture d’un nouveau restaurant à tester, de sortir boire un verre en terrasse, aller faire un pique-nique (oui oui ça existe encore ça). Maintenant, c’est sûr que ce n’est pas aussi facile que s’arrêter chez (diable) KFC (/diable) ou autre, mais on peut toujours manger quelque part. Même s’il est des cas extrêmes qui ne jurent que par les restaurant 100% véganes et rien d’autres, ou même refusent les consommations qui ne sont pas certifiées sous leur nez. Oui, il y a des gens comme ça.
Et puis viennent les heures télé /médias
Bon, et une fois que t’as fait des courses, que t’es sorti, que les enfants sont couchés tu fais quoi ? Bah, soit je m’écroule devant l’ordi et les réseaux sociaux. Je lis en diagonale les bagarres twitter, les complaintes facebook, je bave devant les photos instagram. Oui je suis ce genre de filles qui peut trainer comme ça.
J’apprécie aussi de comater devant la télé à l’occasion d’un film ou d’une série ou d’un documentaire, le reste, je ne regarde pas, même les infos. Mais quand même. Imaginez la scène. Vous êtes pépouze au lit ou sur le canapé devant la télé, un pot de glace à la main (don’t judge me), vous êtes à fond dans un film et puis d’un coup d’un seul, on vous assomme de pubs… DE PUB DE VIANDE HEUREUSE… De poulets qui dansent avant de finir rôtis… De vaches heureuses de se faire inséminer puis tirer comme des distributeurs de lait pour faire plaisir aux enfants, ces pubs pour les mamans qui font le ménage et lavent les vitres avec des enfants terribles… En général, c’est le moment pipi, son muté, car c’est juste impossible de rester impassible devant tant de conneries qui seront gobées par les téléspectateurs hypnotisés. Parfois, on se surprend même à attendre un peu pour regarder un film en le mettant en pause histoire de pouvoir sauter les pubs. Alors oui, il en faut pour tous les goûts, mais non, arrêtez avec les mensonges pour donner une pseudo bonne conscience aux gens please.
Enfin bon, on reprend le film, et là, un animal meurt, et je pleure. Je suis un coeur d’artichaut (huhu végane jusqu’au bout) et le mal infligé même en film me touche. Mais bon, ce n’est qu’un film hein. Ah tiens, mes yeux commencent à se fermer, il est temps de tout fermer et faire dodo. Sur un bon oreiller, cachée sous la couette (sans rien laisser dépasser à cause des monstres), le tout sans duvet de volaille bien entendu.
Aller, demain on recommence. On recommence cette vie absolument normale mais ponctuée de petites aventures qui n’est en rien un enfer comme beaucoup le croit. Car oui, le végane vit normalement. Il ne vit pas en secte, loin du monde, pensant que si il mange des graines il deviendra invincible.
Je viens de découvrir ton blog et c’est un vrai plaisir de te lire, autant comme fan de comics que comme simple monsieur tout le monde! Ton article sur les petites aventures des veganes est vraiment super, bien écrit et même très drôle, je ne suis pas du tout vegane et j’aime le fait qu’à aucun moments je n’ai eu l’impression d’assister à mon jugement! Le fait aussi pour moi de comprendre le mode de vie vegane est important et ta façon de le raconter est super pour une entrée en matière. Bref je vais continuer de me balader avec… Lire la suite »