Bien le bonjour à toutes et à tous. Aujourd’hui, je vous propose un nouveau journal de maternité, qui fera peut-être écho chez certains parents. Tout est dans le titre : la peur que ça recommence. Mais alors, de quoi puis-je parler ? Tout simplement, les vilains gros virus / bobos qui mettent nos tout-petits à terre, et nécessite parfois l’intervention du corps médical.
Une peur pas du tout rationnelle
Le truc, quand on est primo-parents, c’est que le moins coup de mou, le moindre comportement anomal de notre enfant (ou nos enfants) nous rend complètement paranoïaque. Et ces derniers temps, on a eu notre dose de petite parano de primo-parents. Angine de maman qui pourrait atteindre pépette, coup de fièvre sur 24h qui monte bien bien sans aucun autre symptôme, fatigue, bobo, chutes, rechute de maman et son angine, vaccins, et pour finir, le rhume qui suit les vaccins. Mais dans tous ces petits maux, on peut se prendre la tête, on peut s’inquiéter, mais ce n’est pas le pire pour moi. Ah oui, il y a eu tous les articles sur la noyade sèche aussi qui nous ont fait psychoter.
Non, le pire… Le pire, c’est les remontées et vomissements ou même diarrhées (coucou la vie glam de maman). Depuis qu’elle nous a fait sa double hospitalisation pour gastro-entérite aiguë fébrile, rien que ces mots me pincent et résonnent dans ma tête, je suis aux aguets au moindre signe. Il y a peu, elle nous a fait un épisode de diarrhée chez la nounou, qui à la maison s’est juste soldé en pas si diarrhée que ça mais à surveiller quand même quelques jours plus tard. Autant vous dire que mon palpitant jouait des castagnettes pendant ces jours là même si je faisais bonne figure. J’ai vraiment cette peur en moi, je la revois dans mes bras en train de vomir tout ce qu’elle pouvait et bien plus encore, impuissante. Bien entendu, ce n’était qu’une gastro, il y a bien pire, mais c’est le moment où j’ai vraiment dû affronter la maladie, l’hôpital pédiatrique, le dépit de ne rien pouvoir faire, pour la première fois, et c’était dur.
Il paraît que ça va mieux ensuite
C’est ce que tout le monde dit. Avec le temps, ça va mieux, avec le second ça va mieux… Mais en fait, pour l’instant même si en cas de rhume je passe en mode automatique pour soigner et laver ce petit nez, faire descendre la fièvre, je ne m’y fais pas. La voir toute fatiguée dans mes bras, râlant toute la journée alors que ce n’est pas dans ses habitudes, c’est difficile. En fait, je suis juste maman. Une maman qui fait comme si elle tenait les rênes solidement, alors qu’au moindre écart elle peut s’écrouler. Heureusement, avec le papa, on se soutient, même si parfois on ne voit pas les choses de la même manière, on trouve toujours un moyen de s’entendre pour elle, et de s’apaiser l’un l’autre ce qui est très important.
La maternité, ça vous change une femme. Les inquiétudes de santé sont transférées d’un corps à l’autre. Même si je suis malade, c’est toujours ses bobos à elle qui primeront et m’inquiéteront le plus. Oui, la maman qui met sa santé de côté n’est pas un mythe, mais j’essaie de ne pas trop tomber dans ce travers. Car si la maman ne prend pas soin d’elle, elle ne peut pas s’occuper correctement de sa petite famille qui a besoin d’attention. Alors, au pire, le second ça se passe mieux. Mais je n’en veux pas. Donc pour l’instant je ne me dis pas que ça ira mieux avec un autre bébé. Pour l’instant je flippe avec elle, et c’est comme ça, et ça restera comme ça.
Cette lecture aura pu vous faire sourire, peut-être rire, peut-être que vous vous reconnaîtrez dans ces mots, mais mine de rien, ça fait du bien de l’exprimer. Surtout quand on est en plein dedans avec une pépette en pleine rhinopharyngite. Merci les changements de températures, et pas merci les nuits au manque de sommeil bourrées d’inquiétude à la moindre toux. Dîtes-moi que vous aussi vous êtes des parents un peu paranos ?