Aujourd’hui, je vous propose un petit billet d’humeur au titre peut-être intriguant. Mais pourtant il veut tout dire : j’ai arrêté de pleurer devant la télévision. Cela peut vous paraître étrange, mais depuis quelques mois, nous avons fait le choix d’enlever la télévision de notre pièce à vivre, pour la mettre dans notre chambre, afin de nous consacrer à notre fille. Pas question de laisser un dessin animé pour l’occuper, de me miner devant les informations, ou scotcher la télévision depuis le canapé pendant ses siestes. Et du coup, j’ai arrêté de pleurer devant la télé.
Une ôde à la dépression
Je suis quelqu’un de très sensible. J’ai du coup tendance à pas mal absorber les sentiments et émotions, ce qui n’est pas évident devant les petits écrans. Chaque journal télévisé se transformer en calvaire. Meurtre. Attentat. Tuerie. Viol. Violence en tout genre. Pays en crise. Guerre. Le pauvre petit artisan présenté en fin de journal ou la petite étude au pif n’y changeait rien. J’avais le coeur peiné et la colère qui bouillonnait au fond de moi à chaque fois qu’on regardait les informations. Et ceci sur n’importe quelle chaîne. Ce qui m’énervait aussi était en grande partie la désinformation et la mésinformation des médias. Tout est travaillé, le spectateur est constamment manipulé croyant aveuglément à une vérité journalistique alors qu’il n’en est rien.
Alors on faisait chauffer la zapette. Et pour quoi ? Tomber sur des émissions complètement débiles, des télé-réalité dont les protagonistes ont un niveau proche du CE1 ? Des présentateurs qui pensent être les rois du PAF et rendent le sexisme, l’humiliation et la bêtise normale ? Donc non. Au bout d’un moment, on a dit STOP. En plus, en virant le meuble télé, on a gagné de l’espace de jeu / exploration pour notre petite pitchoune. On a juste garder l’ordinateur fixe avec la PS4 si on veut un peu jouer, mais pas de télé. Et franchement, je me porte bien mieux de ne plus voir tous ces malheurs et cette connerie.
Se tenir au courant et se divertir
Cependant, n’allez pas pas croire que nous vivons à l’écart du monde. On ne ferme pas les yeux sur ce qu’il se passe et il existe d’autres moyens que regarder les bon vieux JT pour s’informer. Les réseaux sociaux aident. La presse virtuelle aussi. Surtout l’indépendante. On est donc quand même au courant de ce qu’il se passe dans le monde, mais j’ai fini de me torturer en me flinguant le moral devant la télévision.
Les seuls moments que l’on s’accorde devant le petit écran restent les films, ou séries ou parfois des reportages ou documentaires qui nous intéressent. Le reste du temps, la télévision est éteinte. D’ailleurs vu qu’elle est dans la chambre, on ne la regarde que très peu. Avant, et je n’ai pas honte de le dire, j’avais tendance à la laisser allumée pour avoir un bruit de fond, ou m’occuper quand pitchoune était à la sieste. Maintenant, surtout depuis qu’elle blablate et crie, j’apprécie le calme, tout comme j’apprécie de l’entendre babiller à tout bout de champs. La télévision n’est pas seulement toxique pour les yeux (oui oui) elle peut aussi l’être pour notre bien être psychologique, et je suis bien contente d’en être éloignée.