La journée avait commencé comme n’importe quelle autre. Le réveil, nos rituels du matin, les sourires. Après un bon petit déjeuner on a pris la direction pour aller chez l’assistante maternelle, puis je suis allée travailler.
Lorsqu’on s’est retrouvée, La fatigue de la matinée se faisait sentir, la tête était lourde, les câlins étaient forts. Au retour à la maison, le sommeil avait gagné et les yeux étaient fermés. Au réveil, la toux s’est invitée, anormalement. Puis le premier renvoi. Je pensais que c’était le réveil qui était un peu brusque. Mais les renvois se sont multipliés. Il y a eu du mieux, mais la nourriture était de trop. Les renvois combattaient la fatigue. Dans cette lutte, j’observais inquiète. Les virus de saison ne quittaient pas mon esprit. J’ai quand même appelé le pédiatre mais le rendez vous était tard, Les renvois prenaient le dessus. Après un nouveau coup de fil pour retarder encore le rendez-vous, les urgences se sont imposées. Il y avait bien plus de sorties que d’entrées dans ce petit corps, et je commençais à m’inquiéter plus que de raison.
Alors c’était l’hôpital. Le personnel aimable. L’attente. Les renvois. Les doutes. Un virus ? Probablement Mais on gardera en observation sous perfusion pendant la nuit. Le sommeil a eu du mal à s’imposer. J’ai fait les milles pas. J’ai surveillé. J’ai chuchoté. J’ai regardé le liquide de la perfusion. On est venu nous voir. Papa était mort d’inquiétude seul à la maison. La déshydratation ce n’est rien. Les virus de saison se soignent facilement. Mais pourtant j’avais peur de comment aller se passer les prochaines heures, qu’elle s’enroule trop avec ta perfusion. J’avais mal de la voir comme ça. Au fil de la nuit, le sommeil s’est fait difficile pour l’une et l’autre. Surtout avec les passages médicaux malgré une grande douceur et une grande attention. La fièvre est venue se joindre à la fête, Mais malgré tout cela, c’est le sommeil qui a gagné et les petits dodos se sont fait répétition. J’entendais bouger, je ne dormais que d’un œil à l’affût du moindre bruit, dans le froid et la faim.
Ce n’est pas le pauvre petit déjeuner qui m’a aidé loin de là. Mais heureusement le droit aux tétées refusé jusque là pour garder bébé à jeun a été accordé, même bien accueilli, et on a retrouvé un peu de notre cocon en plus des câlins. Sauf qu’ensuite, il a fallu attendre, la prise de poids effective et les mesures des urgences douteuses, l’avis du pédiatre, recommencer à manger peu à peu, tenter de faire baisser la fièvre. Ce n’est pas facile pour un petit bouchon et une maman si émotive. Une déshydratation de gastro ce n’est pas grave en soi prise à temps, Mais quand même, ça m’a collé un coup. Ce lit d’hôpital où l’on tient une main, caresse le visage à travers les barreaux brise le cœur. Je pensais qu’on sortirait assez vite. Mais « on va changer la perfusion ». Et là, j’ai su qu’on resterait une nuit de plus. J’étais rassurée d’un côté. Apeurée de l’autre. Le manège dans le petit lit s’est intensifié. La tubulure de la perfusion mainte fois emmêlée. Le personnel était très prévenant, et on s’est faites à l’idée. La nuit était un peu moins difficile, même si toujours ce sommeil léger gagnait la lutte contre le sommeil bien profond. Heureusement, au lendemain, la perfusion n’était plus de rigueur. Grâce à l’allaitement fréquent, le nécessaire était apporté. La délivrance. Le bras libre. Les aller-retours dans le lit. Envoyer tous les jouets amenés par dessus la barrière. Les sourires. Les coucous. La fièvre disparue. Le soulagement a commencé à se faire sentir. Et puis. La pédiatre. « Vous pouvez sortir ». Je crois que je n’ai jamais rangé aussi vite nos affaires.
Le retour à la maison. Ce bonheur. Il restait encore un peu d’inquiétude pour la nuit. Mais on était chez nous. Notre cocon. Nos habitudes. Nous. La fatigue est retombée. Le stress s’est envolé. Et je crois que j’ai enfin pu réellement souffler. Du moins quelques heures, puisqu’au repas puis dans la nuit les renvois se sont à nouveau invités, couplés à des crises de hurlements quasiment impossible à calmer sauf par la fatigue. Donc, le lendemain, retour aux urgences.
Rebelote. Perfusion après acharnement pour trouver la veine sous protoxyde d’azote. Auscultations. Hospitalisation dans la même chambre par le hasard. Le surveillance. L’inquiétude. Le personnel rassurant et adorable, peiné de nous voir revenir. Heureusement, le second séjour n’a duré que moins de 48heures. Et nous avons pu retrouver notre cocon, pour de bon. Sans avoir besoin d’y repartir suite à une sortie un peu trop prématurée. Maintenant on profite un peu avant de reprendre le train train quotidien.
Oh petit chat !! Reposez vous bien tu dois être bien fatiguée bien que rassurée !!
On est rentrées j’étais épuisée, ça va un peu mieux aujourd’hui, je me suis reposée avec elle 🙂
Oh je suis désolée de lire ça :/ Bon heureusement tout est bien qui fini bien !
Je vous envoie plein de bisous !
Merci bien c’est très gentil 🙂 On semble avoir cette histoire derrière nous et ça fait du bien !
Houlà, je n’ose imaginer ton état et heureusement cette histoire « finit bien »
Plein de bisous ?