Bonjour à toutes et à tous, j’espère que vous allez bien en ce début d’année. Aujourd’hui je m’adresse plus particulièrement aux mamans allaitantes de petits et moins petits bouchons, ou peut-être même aux conjoints qui pourraient s’intéresser au sujet de l’allaitement.
Bien souvent, on a tendance à penser qu’on manque de lait, que ce soit suite au passage en lactation autocrine qui rend les seins plus mous (production de lait à la tétée et non plus en continu), ou suite aux pressions du corps médical qui stigmatise les mamans allaitantes (vu qu’ils ne peuvent rien contrôler en quantité et sont arrosés par les lobbys des laits infantiles). Sauf que le corps humain est bien fait, et il puisera dans les réserves de mamans pour produire le nécessaire pour bébé. Cependant, quelques petites astuces existent pour entretenir sa production ou la booster en cas de coup de mou.
Le système de l’offre au lieu de la demande
L’une des choses les plus importantes pour stimuler la production est de mettre bébé au sein le plus souvent possible. Même pour des petites tétées. Quand ils sont tous petits, il suffit de donner au moindre signe d’éveil. Quand ils sont plus grands, il vaut mieux partir sur le principe de l’offre plutôt que la demande. On propose le plus souvent possible le sein au lieu d’attendre que bébé le réclame. Parfois ça fonctionne et on peut gagner une ou deux voire plus de tétées supplémentaires.
Tirer son lait
Le fait de tirer son lait peut rebuter certaines mamans. J’y suis passée et je ne l’ai utilisé pour la première fois seulement quand notre puce avait quelque chose comme 6 ou 7 mois. Sauf qu’il peut se révéler être un bon allié. Tirer son lait régulièrement, à heure fixe si possible (ici c’est impossible), et/ou en fin de tétée pour bien vider permet de stimuler la production de lait.
Attention tout de même à choisir le bon tire-lait, la bonne taille de téterelles pour ne pas blesser vos seins. Ne paniquez pas non plus si lors du tirage peu ou pas de lait ne sort, la quantité exprimée dans le récupérateur ne représente pas la quantité réellement produite ! Je l’ai appris après avoir un peu paniqué je l’avoue. Et si vous tirez une bonne quantité mais que vous ne l’utilisez pas, trouver comment transformer votre lait en savon maison, ou le mettre dans les bains, ou même dans des préparations culinaires.
Si le tire-lait ne vous plait absolument pas, vous pouvez exprimer votre lait de manière manuelle avec des massages et compressions au niveau de l’aréole pour vider votre sein et simuler une fausse tétée.
Utiliser des plantes
Que ce soit en gélules (que l’on trouve de plus en plus végétales) ou en tisane, n’hésitez pas à faire une petite cure de temps en temps. Il existe des tisanes déjà toutes prêtes, comme on peut trouver chez Weleda, Hipp, Les Jardins de Gaïa, Holle, et d’autres encore. Elles sont en général riches en fenouil, anis, cumin, fenugrec, carvi et plantes plus aromatiques. Ces tisanes sont un support pour faciliter la production de lait via les plantes à effet galactogène, et certaines permettraient également d’apaiser les coliques des nourrissons via le lait maternel. Cependant, il faut les utiliser de préférence en cure pour un effet optimal. Vous pouvez aussi vous adresser à un herboriste pour vous aider à faire vous même les mélanges. En gélule, c’est l’association fenugrec / chardon béni qui semble fonctionner le mieux.
J’ai testé les Weleda, et même si le goût est particulier, on s’y fait vite. La Holle est plus spéciale et je préfère la Weleda Allaitement originale. Quand à l’effet, il y a probablement un soutien, mais pas de montée de lait spectaculaire à noter pour ma part.
Utiliser des huiles
On reste avec les plantes mais dans un autre format. Il existe de plus en plus de petites associations d’huiles végétales et essentielles que l’on peut se passer en massage sur le sein (en évitant l’aréole) ou les poignets, ou même à prendre sous la langue. En principe, on retrouvera les huiles essentielles de fenouil – basilic – cumin -marjolaine , huile végétale de colza – sésame. On retrouve souvent ces produits chez Weleda, Neobulle, Pranarom.
Attention tout de même à ne pas faire ses mélanges vous mêmes sans être accompagnée car les huiles essentielles mal dosées peuvent être nocives pour vous et bébé en période d’allaitement.
Utiliser des aliments galactogènes
Vous pouvez utiliser des herbes aromatiques vues plus haut (cumin, fenouil, basilic, en évitant le persil et la menthe). Mais il existe aussi des aliments autres aux vertus galactogènes comme par exemple l’avoine, les graines de lin moulues, la levure maltée, le topinambour, le quinoa, la bière (sans alcool), les graines germées d’alfalfa – fenugrec – fenouil. Libre à vous de créer des petites recettes incluant ces aliments, ici j’adore faire des cookies aux graines de lin, flocons d’avoine et chocolat, et même si c’est psychologiques ou peu efficace (il est difficile de le vérifier en lactation autocrine), ça reste hyper bon à manger et puis en période d’allaitement on a souvent des petits (gros?) creux en journée !
Les traitements ou l’homéopathie
Pour ceux qui ne s’attachent pas tellement au naturel ou à la bienveillance envers les animaux, il est possible de se tourner vers des traitements disponibles en pharmacie. Il semblerait que le Primperan soit efficace (comme son homologue Dompéridone mais supprimé de la vente pour cause d’effets secondaires cardiaques trop importants), et d’autres molécules qui stimuleraient la production de prolactine responsable de la production de lait. Cependant, il est nécessaire d’en discuter avec un médecin.
L’homéopathie semble bien fonctionner pour certains. Le nom qui revient le plus souvent est le Ricinus Communis 3CH – 9CH (surtout pas les dilutions 15 CH – 30CH qui ont l’effet inverse et diminuent la lactation) à raison de 3 à 5 granules 3x/jour, l’Alfalfa aux même dilutions 3CH – 9CH, mais c’est aussi à voir avec votre pharmacien(ne) ou médecin.
Il existe aussi des compléments alimentaires à prendre en cure pour booster un peu l’allaitement, mais en général, ce sont juste des associations de plantes. Et certains comme le Galactogil très connu semble disparaître peu à peu des rayons.
J’espère que cet article pourra peut être donner quelques pistes aux mamans fatiguées ou qui rencontrent des troubles avec leur allaitement. Il faut savoir que la non-production de lait est très rare et en général il s’agit d’un trouble médical qui peut être repéré par une consultante en lactation ou un médecin formé. Le corps maternel est bien fait et fera toujours en sorte de produire du lait en quantité et qualité suffisante pour le bébé. Gardez en tête que le meilleur stimulant reste de mettre bébé au sein, mais pour assurer vos arrières voici quelques pistes à explorer. N’hésitez pas à me dire si vous avez des petites astuces d’allaitement vous aussi !
Super intéressant votre article ! Merci 🙏