Après un nouveau Expectations vs Reality, on revient aujourd’hui à la vie de maman. Quand on devient parent, on fait face à plein de nouvelles situations qui peuvent nous faire peur. Et pour cela, il ne faut pas être une maman flippée. Sauf que bien souvent, dès qu’il s’agit du premier enfant, on est flippée pour un rien, on surveille tout, tout le temps, et on psychote. Beaucoup, vraiment beaucoup. Ce qui m’a donné envie d’écrire cet article, c’est une réflexion aux urgences pédiatriques après exposition de la situation. J’ai eu droit à un « C’est votre premier enfant? » avec un petit sourire. Et là, je me suis dit, que j’étais peut-être un peu trop flippée de tout et rien avec ma fille.
Avez-vous connu des situations de flippette du genre ?
Petits bobos et vilains virus
Quand on a son premier enfant, on sait qu’il y a des bobos à venir, des virus, des cochonneries qu’il faudra affronter. Mais quand ça arrive, on aimerait juste se poser sous sa couette, compter jusqu’à 10 et hop voilà c’est fini. Il y a les petits coups que se donne bébé, les petites chutes qui nous font très peur, et pour lesquelles il faut garder son calme. Les coups de jouets dans la tête, les ratés pour s’assoir, la tête qui « poc » lors des premiers retournements… Mais ça, à force je dirais qu’on s’y fait, par contre les virus…
Là j’ai du mal. Dès que bébé a de la fièvre, je pars en vrille. J’imagine tout et n’importe quoi sans trop m’emballer pour attendre quelques jours, mais au moindre signe nouveau, en général c’est docteur ou pédiatre. Et puis, qui dit virus, dit petits traitements ou vilains nettoyage de nez… Mais si vous savez, avec le sérum physiologique où on a peur de noyer son bébé à chaque fois (alors que non hein). Et bien, je suis très flippée. J’ai tellement peur de faire mal à ma pitchoune, de lui infliger ses traitements alors qu’elle pleure et qu’elle m’en veuille, peur que ça passe de travers, peur que ça ne fonctionne pas. Bref, une jolie flippette, mais il paraît que c’est normal pour le premier enfant. Et quand on dit pourquoi on a fini aux urgences pédiatriques on nous répond « on a tous fini là-bas pour le moindre truc pas net pour le premier, après ça va mieux », je me sens rassurée.
La vie de tous les jours, de peur et d’amour
Et puis il y a les repas tous les jours, avec la peur de donner trop chaud, trop vite. La peur qu’un morceau passe par là et que bébé s’étouffe (ma hantise). D’ailleurs, j’aimerais donner des morceaux de légumes ou fruits cuits mais je n’ose toujours pas franchir le pas. Il y a le lit, où je la surveille via le babyphone vidéo. Car demoiselle aime dormir sur le ventre ou carrément à quatre pattes, le nez presque écrasé par le matelas. Ou même la grande nouveauté, s’assoir dans le lit le soir, et s’endormir, au risque de s’écraser la tête sur les barreaux. Enfin, même si elle est trop silencieuse je regarde que tout aille bien…
En fait, j’ai toujours peur qu’il lui arrive malheur. A 9mois et des brouettes maintenant, ce n’est plus le petit bébé fragile des premiers mois. Mais pourtant dans mon coeur et ma tête oui. J’ai toujours peur de la blesser, de lui faire du tort, et ça en devient pénible. Parfois, elle se met à pleurer et même si j’ai rien fait, par réflexe, je vais lui demander ce que j’ai fait. C’est assez nul comme comportement mais je n’arrive pas à faire autrement.
Je sais que pour le premier on a souvent tendance à trop les protéger, les bichonner et avoir des comportements qu’on n’a plus avec ceux d’après car par habitude on sait que ce n’est pas primordial ou important. Mais le premier c’est sacré. Le premier, il faut trouver nos marques en même temps que lui ou elle. On apprend en même temps. On grandit en même temps. Je sais que ces peurs diminueront au fil du temps, mais là, surtout en période de cumul des virus, c’est un peu lourd. J’aimerais être la super-mom hyper sûre d’elle qui réussit tout, mais en fait, j’en suis réellement loin. Heureusement, ma pitchoune est en or, et même si je lui fais des misères, elle trouve toujours le moyen de me tendre les bras pour un câlin même au milieu de gros chagrins. Ah, l’amour, qu’est-ce que c’est fort et flippant parfois…