Après un premier round d’Expectations vs Reality sur la grossesse, attaquons nous aujourd’hui à l’accouchement. Tout ne se passe pas toujours comme on peut se l’imaginer, et parfois on peut avoir quelques surprises. Jetons donc un oeil à cette aventure imaginée puis vécue.
Si vous avez des anecdotes sur votre accouchement par rapport à ce que vous imaginiez n’hésitez pas à les partager !
La percée de la poche des eaux, ou les chutes du Niagara
Franchement, je pensais vraiment que c’était comme dans les films un petit oops, une fuite, une flaque, mais pas une véritable fontaine abondante qui déborde jusqu’à l’expulsion. Et franchement, arrivée les fesses mouillées à 2h du matin en plein décembre à la maternité où tu attends dehors que quelqu’un t’ouvre… C’est pas du tout agréable !
Je pensais arriver à la clinique en fin de travail
En fait, je pensais commencer à avoir mes contractions à la maison puis aller à la maternité quand vraiment je ne supporterais plus la douleur. Pas percer ma poche des eaux puis aller à la maternité sans contraction. Franchement, je ne voulais pas attendre des dizaines d’heures à la maternité sans mes habitudes à la maison. Mais non, il fallait attendre là-bas.
Je pensais être entourée par du personnel aimant, qui vient souvent aux nouvelles
Mais en fait, à 2h du matin, on m’a mise sous monitoring, mais sans contraction ni col dilaté, on m’a envoyé dans ma chambre en me disant que si bébé ne sortait pas d’ici 24h on me déclencherait l’accouchement. Et là, j’étais seule avec le papa dans la chambre, avec la sage-femme à l’étage en dessous et son « vous m’appelez si vous avez besoin, on fait le point quand vous contracterez toutes les 4minutes ». Du coup je l’ai appelée quand c’était le cas, mais elle m’a dit que tant que je supportais les contractions je pouvais rester dans la chambre. Au début des grosses douleurs, on m’a conseillé la douche. Je suis quand même descendue à 6h30 ayant vraiment très mal avec un mal non soulagé par la douche, ni la marche, ni les ondulations du bassin. Mais entre temps, c’était le désert médical dans le service.
Je pensais hurler ou respirer comme il faut pendant les contractions
Mais en fait, quand les contractions douloureuses ont montré le bout de leur nez, ce n’était pas la même chanson. Au début je respirais, je chouinais un peu comme des petites vocalises musicales. Puis avec les douleurs, les contractions me paralysaient presque les jambes et me couper le souffle. Je respirais tant bien que mal sans pouvoir sortir le moindre son, ne pouvant même pas parler ou grogner.
Je pensais pouvoir bien supporter la douleur
Comme toutes ces super-futures mamans qu’on voit souffrir mais qui attendent le tout dernier moment pour la péridurale. Moi, elle a été faite dès qu’ils pouvaient la mettre en place selon l’ouverture de mon col tellement je gérais mal la douleur. Pourtant huit heures de travail avant une péridurale ce n’est pas énorme du tout, et franchement, j’ai été déçue de moi.
La péridurale et son mal de chien
J’ai entendu beaucoup de récits sur la péridurale, sa douleur, l’insensibilité provoquée. Mais en fait, une vilaine contraction s’étant invité au manège, je n’ai pas senti du tout la pose de la péridurale (on ne peut pas en dire autant quand on m’a enlevé tout le bazar collant pour la tenir). Et quant à ses effets, j’ai pu sentir les contractions sans mal, en pouvant bouger les jambes et en pouvant surtout me reposer et dormir un peu.
L’expulsion, les cris, la première rencontre
Alors que je pensais crier, ou râler, ou broyer la main du futur papa, rien de tout ça n’est arrivé. J’ai poussé en apnée comme conseillé, j’ai fait des blagues avec la gynéco. Et puis, il faut dire qu’en 10 minutes c’était plié, je n’ai pas eu à galérer pendant trop longtemps. Enfin, en fait, je n’ai même pas galérer du tout.
Les larmes de la première rencontre n’ont pas eu lieu, mais par contre, j’ai eu très peur. Car l’ayant récupérée moi même, quand on a ce tout petit être tout glissant dans les mains, le coeur s’arrête un peu de peur de le faire glisser. Et puis, une fois posée sur moi, son regard dans le mien, je me suis alors sentie apaisée et complète.
Le cordon ombilical
Outre le fait que j’étais emmêlée entre la perfusion, les fils de la saturation, la manche de la chemise de maternité, quand j’ai récupéré bébé, j’ai eu le temps de voir et observer le cordon ombilical. Et j’ai trouvé ce cordon magnifique. Les veines qui le colore, les vrilles qui le caractérisent, le lien de vie qu’il représente. Bien que le futur papa n’ait pas voulu le couper étant un peu rebuté, j’ai trouvé ce lien magnifique. Et franchement, je ne m’attendais pas du tout à tomber en extase devant un cordon ombilical. Il en est de même pour le placenta. Et je regrette de ne pas avoir pu « célébrer » mon placenta avant qu’il parte en analyse et poubelle.
Les vilains points de suture
Honnêtement, j’ai secrètement invoqué le grand Gandalf pour ne pas avoir d’épisiotomie et de points. Résultat : je n’ai pas eu d’épisiotomie, mais une déchirure naturelle qui m’a valu des points de suture. Et là, non seulement j’étais blasée d’avoir des points à cet endroit hyper sensible mais la galère ne faisait que commençait. Des douches sensibles, aller faire un tour aux toilettes, s’asseoir, tout prend une tournure très sensible et délicate. Et en plus, quand les points résorbables ne veulent pas se résorber de suite, c’est juste hyper chiant, et lourd.