Être maman, ce n’est pas toujours facile. On a les hormones en folie, on vit de grandes joies, des moments tristes, des fou-rires… Mais quand on a la larme facile, c’est encore moins évident. On pleure pour tout et n’importe quoi. Et parfois, on se sent assez nulle de pleurer aussi facilement.
Des larmes joyeuses
Être maman c’est quoi ? C’est subvenir aux besoins d’un petit être que l’on a porté pendant environ neuf mois dans son corps, et que l’on porte désormais dans nos bras. Au fur et à mesure que ce petit être grandit dans notre bidon, il grandit dans notre cœur. Puis, une fois né, il prend encore plus de place, avec un amour comme jamais je n’ai connu jusqu’alors. Plus le temps passe, plus on observe notre enfant qui évolue, plus on se retrouve à éprouver des sentiments tous plus amplifiés les uns que les autres.
Au début, on s’émeut de le voir dormir, puis interagir ou s’endormir dans nos bras. Viennent ensuite les sourires aux anges suivis des vrais sourires. Puis les rires, les jeux. Ensuite l’exploration, les progrès physiques et la voix qui se forge. Et puis, les larmes roulent, de joie, d’émerveillement je pourrais même dire. On se dit que c’est nous qui l’avons fait naître, et voir son bébé s’épanouir, c’est comme un épanouissement décuplé pour la maman. C’est comme si on vivait les évolutions à travers ce petit bambin, c’est complètement dingue.
Il y a ensuite les gros progrès. Quand j’ai vu ma fille commençait à ramper, j’étais fière et émue. C’était un grand pas pour nous tous. Il y a eu aussi quand elle s’est tenue assise seule et qu’elle me regardait toute fière. Maintenant c’est quand elle est debout et soutenue qu’elle est toute fière, et chaque petit sourire de satisfaction me fait exploser le cœur. Dernièrement, elle s’est mise assise seule, et là encore, même si j’arrive à modérer mes larmes, elles effleuraient mes paupières. La laisser couchée, se retourner et la retrouver assise, c’était juste dingue. Et j’ai profité de ces instants car bientôt cela deviendra régulier et il n’y aura pas ce même sentiment. Puis viendra le temps de se mettre seule debout, puis de marcher, puis de parler…
Mais aussi des larmes moins joyeuses
Cependant, être maman c’est aussi pleurer pour des raisons plus tristounettes. On peut pleurer de douleur peut-être pendant la grossesse, surtout pendant l’accouchement, souvent en début d’allaitement. Les larmes coulent aussi bien souvent seules juste sous l’effet de la fatigue. Car mine de rien s’occuper d’un petit bout quand on est novice et hypersensible, ça demande énormément d’énergie. Des larmes de peur, lors de petites chutes, de petits bobos, d’otite, de rhume… Oui, vous savez quand il faut laver le nez d’un bébé tout en le maintenant sauvagement immobile la bouche fermée… J’en ai été malade de faire cette manipulation conseillée par le pédiatre, jusqu’à ce que j’en trouve une bien plus douce auprès de mamans.
Et puis, il y a les pleurs de dépassement, de colère. Ces crises à la maison, bébé pleure, tout le monde est à cran, on doit prendre sur soi pour ne pas craquer et crier inutilement. Mais bien souvent, cela se finit par des larmes. On est en colère, on en a le droit, mais pas d’exploser, ou alors hurler dehors mais pas sur son enfant. Les caprices vicieux d’un bébé, ça n’existe pas. S’il pleure même beaucoup, il a forcément une raison de s’exprimer de la sorte. Ensuite viennent les pleurs de frustration. J’en ai eu plusieurs en sortie de rendez-vous du pédiatre, avec son attitude moralisatrice et castratrice vis à vis de mon allaitement ou du régime de bébé. Heureusement que j’ai eu le soutien de ma moitié, puis de proches pour continuer sur notre idée et changer de médecin. Surtout, mais surtout ce petit « surtout ne vous sentez pas coupable » sur mon soit-disant mauvais allaitement, je vous jure, j’étais au fond du sceau en sortant du rendez-vous.
On peut aussi pleurer de doutes, mais très certainement en période de grandes fatigue. Je vous avoue que j’ai toujours eu la larme facile. Des beaux discours, devant la télé que ce soit émission, film ou même dessin animé, en lisant des histoires… Mais la maternité… La maternité m’a appris qu’il y a bien des larmes qui font mal et d’autres qui ne sont que des larmes d’amour. Un amour et une fierté que l’on transpire et extériorise, pour ce petit bouchon de quelques mois qui prend toute la place dans notre vie. Si vous aussi, vous êtes une maman à la larme facile, vous n’êtes pas seule, à essayer de cacher ces petites larmes au moindre petit exploit de bébé que d’autres trouveraient bien ridicule.
J’ai justement écrit un article récemment sur mon hypersensibilité alors je me retrouve complètement dans ce que tu dis 😉 #Teamlarmefacile
Aaah on se comprend bien alors ! Parfois je me dis tout haut « mais tu pleures vraiment pour rien »… Mais ça n’empêche pas de continuer 🙂